Avant / Après

Question. Est-ce que le métier de paysagiste a changé?
Tany launay : Oui énormément. Quand on a commencé, le paysagiste, c’était d’abord un jardinier. On nous demandait de tondre la pelouse, de tailler les haies. Aujourd’hui, ça n’a plus rien à voir. Nous sommes devenus des créateurs de jardins. Les espaces extérieurs sont de plus en plus utilisés, ils sont devenus le prolongement naturel de la maison. Et ça change tout… Les gens veulent être impliqués, associés à la conception de leur univers extérieur. Ils ont besoin de voir ce qu’ils vont faire. Nous nous sommes dotés d’une équipe et des outils adaptés à cette nouvelle démarche.

Q. Cela suppose donc un important travail préparatoire…
-Bien sur, mais en ce qui me concerne, c’est sans doute la phase la plus captivante. C’est le contact, le relationnel qui entre en jeu, dès le premier rendez-vous.

Q. Comment passe-t-on du rêve à la réalité?
-Un dialogue s’installe avec le client. Je pose beaucoup de questions, parce que je dois comprendre ce qu’il cherche et qu’il ne sait pas toujours exprimer. C’est à moi de sentir le lien émotionnel entre le client et son futur jardin. J’interviens pour le guider, l’éclairer dans ses choix. C’est dans cet échange que j’apporte mon savoir-faire, mes compétences, mes conseils… Il y a une dimension psychologique certaine, c’est passionnant…

Q. Et ensuite…
-Je dirai qu’à l’issue de cette étape, une grande partie du travail est fait. A partir du moment ou j’ai bien cerné ce que veut le client, je prends tous les documents, les plans, des photos. Le dossier passe alors au bureau d’études. Là, notre dessinateur réalise un premier projet avec un chiffrage. C’est une base de travail qui sera retravaillée par la suite. L’avantage c’est que nous réalisons des plans en 3 D, ce qui permet vraiment au client de se projeter dans son futur jardin…

Q. Le fait d’avoir recours à un paysagiste ça coûte cher?
C’est justement, un préjugé contre lequel je voudrais me battre. Ce n’est pas parce qu’on voit des photos de beaux jardins terminés qu’ils représentent un budget inaccessible. C’est notre métier d’embellir la réalité. Alors, bien sur, cela représente un coût, mais il est à la hauteur des ambitions de chacun. Et puis, il faut en mesurer les enjeux. Aujourd’hui, les extérieurs sont aussi importants que les intérieurs. Les deux sont plus complémentaires que jamais. Embellir son jardin, c’est donner de la valeur à son patrimoine. D’autant que nous apportons le savoir-faire, le matériel. Les gens devraient comparer l’investissement financier, et en temps que représente le fait de vouloir faire soi-même avec un résultat aléatoire et le fait de passer par nos services. D’autant que nous avons pleinement conscience de ces préoccupations financières et qu’il existe des possibilités d’aménager son jardin en plusieurs étapes et donc d’étaler la dépense dans le temps.
Et puis un devis, ça n’engage à rien.

Propos recueillis par J.G.